Mandriva

Écrit par ariaci le . Publié dans Confèrences

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Notes

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1998 : Gaël Duval (diplomé d'un DESS en informatique) crée Mandrake Linux sur une base Red Hat.

Red Hat est une des 3 premières distribution Linux. Les deux autres sont Debian et Slackware. Mais Red Hat est également une société commerciale qui « vend » du Linux.

Sur cette base donc, Gaël Duval décide de créer sa propre distribution. Il choisi de se différencier de Red Hat en adoptant le bureau Kde au lieu de Gnome. En plus, il établit dés le départ que sa distribution doit être facile à configurer. Il crée donc un outil : le Mandriva control center.

 

1999 : Avec deux associés, Jacques Le Marois et Frédéric Bastok, Gaël Duval fonde la société Mandrakesoft. Le but est, comme RedHat le fait avec succès, de vendre du Linux.

2004 : Après plusieurs déboires financier et plusieurs sauvetages d'investisseurs, Mandrakesoft rachète Edge-it,  une société de services spécialisée en logiciels libres.

Puis en 2005, elle rachète la société Brésilienne Connectiva. Cette dernière produisait sa propre distribution linux, également basée sur RedHat. Elle connaissait un franc succès au Brésil.

Suite à ce rachat et à cause des problèmes juridiques liés au nom mandrake, la distribution, ainsi que la société, changent de nom pour devenir Mandriva Linux et Mandrivasoft.

En 2009, Mandrivasoft employait 75 personnes dont 45 en France. (30 au brésil)

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Francisée à 97% (ubuntu 88%). D'une mainère générale, elle est reconnue pour supporter le plus grand nombre de langues (environ 90) 37 à plus de 50%.

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Il existe plusieurs bureaux disponibles pour Linux (Gnome, Kde, …). Alors que certaines distributions sont clairement orientées vers un bureau particulier (Ubuntu – Gnome), Mandriva a fait le choix de supporter, à la fois Kde et Gnome. Cela se traduit par un thème graphique identique que l'on soit sur l'un ou l'autre des bureaux. Mais Mandriva va plus loin encore, en offrant la possibilité d'avoir Tous les bureaux installés en même temps sur la même machine. Cela permet aux utilisateurs de choisir leur bureau préféré. Kde pour madame et Gnome pour monsieur, par exemple. Ou bien de switcher de l'un à l'autre selon les envies du moment.

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Matériel : Mandriva inclue dans ses paquetages des patchs qui permettent d'augmenter la compatibilité avec tous type de périphériques. Si c'est compatible « linux » c'est compatible Mandriva (pilotes fournis ou non). Un site pour se renseigner avant d'acheter : http://hardware4linux.info/ (valable pour toute les distributions).

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Dés le début, Mandriva a intégrée le MCC. Le but est la simplicité de configuration du système. Plutôt que de chercher quel outil fait quoi, et où il se trouve, Mandriva regroupe au sein d'une même interface, les liens vers les utilitaires de configuration.

Réseaux, Système, Utilisateurs, etc.

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Les outils graphiques ne font « que » modifier les fichiers de configuration du système. Rien n'empêche, si on le souhaites, de modifier ces mêmes fichiers à la main.

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Ça peut paraître évident, mais en fait certaines distributions développent des outils spécifiques qu'elles ne distribuent pas sous licence libre. Par contre, tous les outils présents dans Mandriva sont placés sous licence GPL. Ceci permettrais, par exemple, de reprendre le code du MCC pour l'intégrer dans une autre distribution.

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Je m'explique : par défaut, les logiciels phare du monde libre sont installés (firefox, openoffice) Mais également certains logiciels propres au bureau que l'on a choisi d'installer. Il n'est alors pas rare de se retrouver avec 2 navigateurs internet, 2 logiciels pour lire ses vidéos, etc... Cela est assez perturbant pour quelqu'un qui débarque sous linux.

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Le focus de Mandriva a toujours été d'être facile à configurer et à utiliser au quotidien. Pas forcément d'être la plus légère. Résultat, sur certaines petites configuration de machine, le manque d'optimisation se fait sentir. Malgré cela, elle reste utilisable sur des pc de type netbook (proc 1Ghz, 1Go de ram...).

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Mandrivasoft, la société, n'a jamais su organiser et fédérer la communauté des utilisateurs autour de son produit. Cela a même été le contraire pendant longtemps, puisqu'il y avait un système de club. Ce club, payant, offrait à ses adhérents un support supplémentaire, et notamment l'accès au forum. Pour les autres, ce qui ne voulaient/pouvaient pas payer, il fallait se débrouiller. Petit à petit, les portes du club se sont ouvertes à tous. Aujourd'hui, il ne reste rien de ce cercle fermé. Mais le mal est fait. Les utilisateurs se sont regroupés entre eux, en petits groupes sans liens avec la société Mandriva. Sans compter ceux qui s'en sont détournés pour cette raison.

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Une autre conséquence de cette désorganisation, c'est le manque de documentation. Ou plutôt, l'éparpillement de celle-ci. Il existe très peu de documentation sur le site officiel Mandriva. Le wiki est assez récent (680 articles en français) et les utilisateurs continuent à publier leurs astuces sur leur site respectifs. Par exemple, le site MLO est une bonne source d'informations mais n'est pas officiellement lié à Mandriva.

Une page du wiki tente de recenser tous les sites parlant de Mandriva. Il existe également un planet Mandriva.

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Mandriva propose une gamme de 4 produits grand public qui permet à chacun de trouver celui qui lui conviens le mieux. Le choix n'est pas facile au premier abord, alors il conviens de débroussailler tout ça .

La version Free est une version entièrement libre. Ça veut dire qu'elle ne contiens aucun logiciel propriétaire Pas de lecteur Flash, pas de codec mp3, pas de pilotes nvidia ou ati.

Bien sûr, tout ces logiciels peuvent être installés par la suite, mais du fait de cette philosophie, ce n'est pas la version recommandée pour les débutants qui risquent d'être déroutés de ne pas pouvoir écouter leur musique ou se connecter en wifi.

Elle est disponible sous la forme d'un dvd d'installation que l'on peut télécharger gratuitement. Prévoir 3.8Go quand même.

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La version One. C'est le live-cd qui permet de tester sans risques. C'est la version recommandée pour les débutants. Il existe en deux sous-versions selon le bureau que l'on souhaites essayer Gnome ou Kde.

Le cd contiens le plugin Flash et les pilotes propriétaires pour la plupart des cartes vidéo et wifi. C'est en ce sens qu'il est recommandé pour les débutants.

La version One permet également d'installer Mandriva sur son poste de travail. Elle est suffisamment complète pour travailler immédiatement. Mais si un logiciel viens à manquer, il suffit de l'installer, puisque comme pour la Free, l'ensemble des dépôts est disponible.

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La version Powerpack, est la version payante de mandriva (mandrivasoft tente de vendre du linux). Elle se présente sous la forme d'un dvd que l'on peut acheter en version boite ou téléchargement. Elle contiens des logiciels propriétaires qui ne peuvent pas être librement redistribués (fluendo). Elle ouvre droit à un support téléphonique (hot-line) et à un dépôt de logiciels spécial.

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La flash, payante elle aussi, est une One sur clé usb, avec données persistantes.

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La cooker est la version de développement de Mandriva. Elle est à réserver aux aventuriers, et à ceux qui veulent tester les nouveautés avant tout le monde.

Elle n'est pas recommandée pour une utilisation quotidienne car le risque de se retrouver avec un système instable est grand. Malgré cela, certains utilisateurs l'utilisent et la trouve plutôt stable. Elle reste quand même à réserver à ceux qui savent s'en sortir quand plus rien ne fonctionne.

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Pour l'installer, il n'existe aucun support physique. Il faut passer par une modification des sources pour pointer vers les dépôts cooker. Ensuite, une simple mise à jour du système permet de passer à Cooker.

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Par la suite, il est important de rester à jour par la commande urpmi –auto-update. Ceci afin d'avoir les dernières corrections de bugs, et de remonter les « bons » bugs lorsque l'on veut participer.

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Pour participer activement à l'élaboration de mandriva, il existe une liste de diffusion. Sur cette liste, les développeurs et les contributeurs échangent leur point de vue sur le développement de la distribution. Attention, cette liste est très active et ce n'est pas moins de 30 mail par jour que vous risquez de recevoir si vous décidez de vous y inscrire. De plus, les échanges se font en Anglais.

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Un autre moyen de participer, est de remonter les bugs que l'on peut rencontrer. Pour cela comme pour toutes les distributions, il existe un bugzilla. Là encore, les échanges se font en  anglais. Si l'anglais vous rebute, mais que vous souhaitez quand même participer, il existe une section réservée à cooker dans le fourm français de Mandriva. Là, vous pourrez faire part de vos bugs, en français. Ensuite, un autre contributeur pourra se charger de le signaler sur le bugzilla, en anglais cette fois.

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Comme sur pas mal de distribution linux, le cycle de vie d'une Mandriva commence avec la version de développement.

Quelques semaines avant la sortie d'une version, on gèle l'état de Cooker. C'est à dire qu'on décide de ne plus y apporter de modifications majeures.

On en tire une première version alpha. Pendant une semaine, les développeurs traquent alors le moindre défaut afin de les corriger. Après tri et correction des premiers bugs,  1 ou 2 vesions Beta voient le jour et sont proposées au public.

Lorsque la Beta est jugée suffisamment stable, elle passe en RC (release Candidate – Candidate à publication). Puis une version finale, interne à Mandriva est réalisée. Ceci afin de vérifier qu'aucun bug bloquant ne subsiste.

Enfin, quelques jours avant la sortie officielle, les iso sont déployés sur les réseaux P2P via le programme early-seeders. C'est un programme qui permet aux membres du forum Mandriva de s'inscrire pour partager les isos Mandriva sur bittorent. Cela permet d'alléger la charge sur les serveurs officiels.

Si l'on souhaite participer, il suffit d'en faire la demande via un formulaire en ligne.

Cela permet également d'avoir les versions finales de Mandriva quelques jours avant les autres. La seule condition, c'est de jouer le jeu et de partager par la suite.

Pour finir, toutes les Mandriva grand public (hors serveurs) sont supportées 18 mois après leur sortie. C'est à dire que des mises à jours de correction de bugs et de sécurité sont proposées.

Par contre, sauf cas particulier, les logiciels restent à leur version de base. Exemple : si, lors de la sortie de mandriva OpenOffice est en version 3.2, alors il restera en 3.2 pendant les 18 mois de support, même si la version 3.3 sors entre-temps. Ceci afin de maintenir la cohérence du système en évitant d'introduire des bugs.

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Une fois Mandriva installée, il est indispensable de configurer les sources de Logiciels. Pour pouvoir installer les paquetages manquants bien sûr mais également pour pouvoir bénéficier des mises à jour.

Pour cela, comme pour toutes les actions d'administration, il faut se diriger vers le MCC. Puis dans la rubrique « configurer les sources », cliquer sur ajouter.

Un conseil, avant d'ajouter des sources, il vaut mieux enlever celles déjà présentes. En effet, Les médias qui ont servi à l'installation sont présents en tant que source disponibles. Si on veut éviter d'avoir à remettre le dvd dans le lecteur pour installer quoi que ce soit, et si on est connecté à internet, alors il vaut mieux supprimer ces sources sur dvd.

Donc ont les sélectionnes (mise en sur-brillance) et on clique sur supprimer...

Puis on ajoute les sources. Oui, mais 2 choix sont proposés.

Le premier consiste à n'installer que les sources de mise à jour. Pratique si on a un dépôt local contenant un miroir des dépôts de la distribution... mais en fait, il vaut mieux choisir d'installer le jeu complet des sources.

Une fois cela fait, on peut trier les sources par ordre de préférence. Normalement, rien à faire. Mais il faut savoir que mandriva gère une priorité sur les sources. Si un paquetages est présent dans deux sources différentes, la source située le plus haut dans la liste est prioritaire sur celle située plus bas.

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Vous avez vu, sur l'image précédente, que certains dépôts sont cochés et d'autre non. Il s'agit, en fait d'activer certaines sources de paquetage et pas d'autre. Par exemple, par défaut, les dépôts backport ne sont pas activés. Je vais expliquer rapidement en quoi consiste chaque sources pour savoir lesquelles activer, et quand.

Il existe trois grandes familles de dépôts. Main, Contrib et non-free.

Main contiens les sources officielles maintenues par mandriva. C'est dans ce dépôt que se situent tous les logiciels indispensables à mandriva. Mais uniquement les logiciels libres.

Contrib, bien que maintenu par mandriva, contiens les paquetages fournis par les contributeurs extérieurs à Mandriva. Ils offrent un plus large choix de logiciels. Ces derniers sont en général sûrs, mais moins testés que ceux présents dans Main. Et donc non garantis par Mandriva. Malgré tout, on peut les utiliser sans crainte.

Non-Free, quand à lui, contiens les paquetages qui ne sont pas placée sous licence GPL. Par exemple, c'est dans ce dépôt que vous trouverez Java, les pilotes de carte vidéo (ceux des constructeurs) ou les pilotes de cartes wifi.

Pour chaque famille, vous trouverez trois sous-familles. Update, Testing et Backport.

Update pour les mises à jour, Testing pour les paquetages en test (attention aux bugs) et backport pour les logiciels rétroportés.

En gros, vous pouvez activer Main, contrib et non-free ainsi que les updates de chaque famille.

Exceptionnellement, pour installer une version particulière d'un logiciel, vous pouvez activer les backports. Mais dans ce cas, faites attention à ce que vous installez. En tout cas, évitez Testing, sauf si vous êtes testeur ou joueur ;-)

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PLF : Il existe des dépôt non officiels qui ne sont pas proposés par Mandriva. Le plus connu est le PLF (Penguin Libération front). Ce dépôt contiens des logiciels qui sont soumis à brevets et parfois interdits dans certains pays. Par exemple, le codec mp3 est breveté et il est interdit de le redistribuer gratuitement aux états-unis. De ce fait, il n'est pas fourni dans Mandriva, mais par le PLF.

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C'est donc un dépôt indispensable sous Mandriva. Pour l'installer, il existe un site internet : easyurpmi. Grâce à quelques cases à cocher, se site vous propose d'installer le dépôt PLF pour votre version de Mandriva.

Cependant, attention ! Lorsque vous installez ce genre de dépôts, ils risquent d'être activés en tant que source de mise à jour. Ce n'est pas forcément gênant en soi, mais vous verrez que mandriva vous proposera alors de mettre à jour un certains nombre de logiciels pour les passer en version PLF.

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Ces logiciels, bien qu'étant compilés avec des options qui peuvent parfois être intéressantes (support de certains codecs dans les soft vidéo par exemple), ne sont pas supportés par Mandriva. Pour garder une certaine cohérence dans votre installation, vous ne voudrez peut-être pas de cette mise à jour. Il est en effet préférable de choisir au cas par cas quel logiciel on souhaite installer dans sa version PLF.

Pour éviter, donc, de se retrouver dans cette situation, il faut désactiver ces dépôts en tant que source de mise à jour. Mais vous verrez qu'en passant par l'interface classique, il vous est impossible de cocher ou de décocher les cases mise à jour.

Pour cela, il faut passer en mode « expert ». En console, en tant que Root, il faut appeler l'outil de gestion des média par sa commande classique drakrpm-edit-media en y ajoutant l'option –expert. On retrouve alors l'interface que l'on connais, mais avec la possibilité de choisir quels média on souhaite activer pour les mises à jour.

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L'outil de gestion des paquetages, DrakRpm, fournis une interface relativement classique pour installer et désinstaller des logiciels. On retrouve la traditionnelle barre de recherche, une liste classée par type de logiciels, des cases à cocher/décocher pour installer et une zone de description du logiciel sélectionné avec quelques détails qui vont avec.

Il demeure cependant quelques subtilités qu'il est bon de connaître lorsque l'on débute avec mandriva. Par exemple, vous voudrez peut-être installer Mozilla-Thunderbird (il n'est pas installé par défaut).

Rien de plus simple, on saisi thunderbird dans la barre de recherche, on appuie sur entrée et on coche la case correspondant dans la liste proposée. Ensuite, on applique... Et on découvre que Thunderbird est en Anglais...

En fait, Mandriva ne montre que les applications graphique dans le MCC. Hors, le paquetage de langue n'est pas une application graphique :-/

Pour éviter ce genre de désagréments, il faut sélectionner « tous » dans la barre déroulante en haut à gauche. Cette barre permet également de choisir quels type de paquetages on souhaites afficher (et donc rechercher). On peut décider, par exemple de ne rechercher que parmi les backports, ou bien les meta-paquetages.

Ces derniers sont des paquetages particuliers qui ne contiennent rien... Seulement une liste de paquetages à installer en tant que dépendances de ce dernier. Par exemple, si vous voulez installer le bureau Gnome, il suffit d'installer le paquetage task-gnome. Celui-ci proposera alors d'installer touts les paquetages nécessaires à Gnome.

Celle d'à côté, permet de choisir d'afficher tous les paquetages ou bien seulement ceux qui sont installés ou ceux qui ne le sont pas.

La loupe à côté de la barre de recherche permet, elle, d'effectuer la recherche plutôt sur le nom du paquetage, sa description, son résumé ou bien carrément d'aller chercher un fichier particulier.

Le petit balais, permet de « nettoyer » la barre de recherche.

Dans la barre de recherche, justement on peut utiliser le « pipe » pour effectuer une recherche sur 2 termes à la fois.

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Évidemment, tout ceci est possible en ligne de commande. Chez Mandriva, c'est Urpm qui gère ça. Urpm est une évolution de RPM, développée par mandriva pour contourner certaines limitations de ce dernier.

En fait, urpm se décline en 4 programmes urpmi pour installer, urpme pour supprimer, urpmq et urpmf pour rechercher.

Urpm est très puissant et propose de nombreuses options que je ne vais pas développer ici. Pour les connaître, vous pouvez consulter la page de man de urpmi : man urpmi, ou bien aller jeter un coup d'oeil sur le wiki de mandriva. Pour vous donner un ordre d'idées, la page de man de urpmi contiens 426 lignes

Voici quand même quelques exemples de ce qu'il est possible de faire en ligne de commande. Je rappelle pour ceux qui serait effrayés, que l'interface graphique est presque aussi puissante pour gérer ses dépôts et paquetages.

Lister les dépôts installés : urpmq --list-media

Supprimer : urpmi.removemedia (nom du média) ou -a (tous)

Ajouter : urpmi.addmedia (options) ou urpmi.addmedia --distrib --mirrorlist '$MIRRORLIST'

 

Les paquetages

Installer : urpmi (nom du paquetage) ou chemin vers un paquetage sur le disque dur

Supprimer : urpme (nom du paquetage)

Rechercher : urpmq (chaine de caractère) recherche parmi tous les paquetages installés ou non.

Urpmf permet de faire une recherche sur un nom de fichier. Là encore, la recherche s'effectue sur l'ensemble des paquetages installés ou non.

Remarque : les recherches peuvent être effectuées en tant qu'utilisateur standard.

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Maintenant que nous savons installer des paquets à partir des dépôts distants, il peut être parfois intéressant d'avoir un dépôt local sur son disque dur. Il n'est pas ici question de créer un miroir complet des sources de logiciels, bien que ce soit possible en fait, mais juste de pouvoir gérer quelques paquetages que l'on aurait téléchargés ça et là sur internet.

Cela est notamment le cas pour Adobe Reader, qui propose un RPM qui n'est pas dans les dépôts officiels ou bien pour certains pilotes d'imprimante. Bien sûr, il est possible de les installer directement en cliquant dessus, c'est assez simple, en fait. Mais il est également intéressant de passer par le gestionnaire d'installation. Surtout si les dépendances sont complexes.

Pour créer un dépôt local, il faut d'abord créer un dossier dans lequel on mettra tous les fichiers RPM que l'on veut.

Ensuite, dans le MCC, rubrique gestion des médias, il faut faire : Fichier, puis « ajouter un média personnalisé ». Il suffit alors de donner un nom à ce dépôt et de renseigner le chemin du dossier précédemment créé. Ne pas oublier, lorsque l'on rajoute un fichier dans ce dossier, de mettre à jour le dépôt dans le MCC, afin que les nouveaux paquetages soient pris en compte lors des recherches.

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Sophie est une source d'information sur les paquetages et sur l'endroit où l'on peut les trouver. C'est un site communautaire, qui recense l'ensemble des paquetages disponibles pour une douzaine de distributions utilisant le format RPM. Pour chaque fichier, vous aurez accès à plusieurs informations intéressantes : Sa description, la distribution cible, son emplacement dans les dépôts, ses dépendances, les fichiers qu'il contiens, etc... Par contre, ce sera à vous d'aller dans le bon dépôt, pour chercher le fichier que vous voulez. Vous ne pourrez pas télécharger à partir du site de Sophie.

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Pour télécharger directement le paquetage qui vous intéresse, il existe un site assez bien fait qui, comme sophie, référence les RPM pour plusieurs distributions (plus de 15 en tout). Ce site c'est RPM Search. A ne pas confondre avec Rpmfind.

RPM Search, donc, comme son nom l'indique est un site qui permet de faire des recherches de paquetages RPM par mots clé.

Les 2 sites sont complémentaires, à mon avis. Sophie permet de déterminer le nom du paquetage, et Pbone permet de le télécharger.

Vous pouvez également faire la recherche directement sur Pbone, mais pensez à être précis dans votre recherche. Par exemple, la recherche « rpm » retourne plus de 4000 résultats dont des paquetages comme xinit-debug ou trac.

Mais, une fois que l'on a trouvé son bonheur, quelle que soit la distribution cible du paquetage, Pbone permet en un seul clic grâce à un applet Java, de déterminer si toutes les dépendances nécessaires pour l'installer sont bien présentes sur votre disque dur. Si oui, il suffit alors de télécharger le RPM et de l'installer. Sinon, vous pourrez toujours télécharger les paquets manquants ou bien laisser faire urpmi pour gérer les dépendances et installer ce qui manque.

C'est ainsi que j'ai pu, par exemple, installer des logiciels comme eqonomize, alors qu'il n'avait pas encore été empaqueté pour Mandriva, mais pour Suse.

Ce site vous permet d'étendre encore plus votre base de logiciels pour votre Mandriva !

Cependant Pbone, comme Sophie, sont en anglais ! Avis aux anglophobes !

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Pour trouver de l'aide lorsque l'on est bloqué, il existe plusieurs sources d'informations sur mandriva.

Tout d'abord, le forum officiel. L'inscription est nécessaire pour pouvoir poster des messages, mais la fonction de recherche est accessible à tous et permet parfois de trouver la réponse à notre question, si quelqu'un d'autre a déjà eu le même problème.

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Sinon, le wiki, bien que récent est une très bonne source d'informations pour débuter.

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Pour les grands débutants, le groupe d'utilisateurs francophones de Mandriva (ceux mêmes qui sont à l'origine de l'aufml) ont créé un site et un forum clairement orienté débutants. C'est un très bon point d'entrée pour aller plus loin avec Mandriva.

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Pour ceux qui préfèrent les contacts un peu plus « direct », il existe un canal irc mandrivafr sur freenode.

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Comme nous l'avons vu au tout début, Un des reproche fait à mandriva est de ne pas avoir su communiquer.

Encore aujourd'hui, il est difficile d'obtenir des informations sur la vision des dirigeant de mandrivasoft concernant les orientations qu'ils souhaitent appliquer à leurs produits. Souvent, les communications passent par voie de presse, alors que rien n'apparaît sur les sites officiels.

Cette situation a conduit une partie de la communauté d'utilisateurs à se désintéresser de mandriva. De plus, depuis 2005, un concurrent sérieux est arrivé avec sa force de frappe médiatique. Face à ce dernier, les maigres communiqués de presse de mandriva, souvent pour pleurer sur leur sort, d'ailleurs, ont fini de disperser la communauté vers d'autres horizons.

Enfin, il faut bien le dire, les finances de Mandrake/Mandrivasoft n'ont jamais été florissantes. Ainsi, en un peu plus de 10 ans d'existence, Mandriva n'a jamais réussi son challenge de gagner de l'argent avec Linux. Pourtant, plusieurs équipes dirigeantes se sont succédées pour tenter de sauver le navire. Allant même jusqu'à virer le fondateur, Gaël Duval...

Fin 2010, Mandriva était, une fois de plus, au bord du gouffre. Mais cette fois, tout n'a pas pu être sauvé. Malgré l'arrivée d'investisseurs russe dans le capital de mandriva, la branche Edge-it à été placée en liquidation juduciare.

Il faut savoir que c'est Edge-it qui employait la plupart des développeurs de mandriva en France. Plusieurs d'entre eux ont donc été licenciés.

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Devant ce désastre annoncé, et ne sachant pas exactement ce que l'avenir réservait à mandriva, et surtout à sa version communautaire et gratuite, les utilisateurs se sont réunis autour des anciens développeurs pour créer un fork de mandriva : Mageia (magie en Grec).

Un fork (fourche ou fourchette) lorsque l'on parle de logiciels libres, consiste à reprendre les sources du dit logiciel pour en créer un autre sur la même base.

Je vous ai dit, au début, que mandriva est une distribution entièrement libre. Donc, selon les termes de la licence gpl, tous les fichiers source qui servent à créer la distribution sont disponibles et réutilisables. C'est ce qui se passe actuellement avec Mageia.

Le projet est ambitieux, mais pour une fois, la communauté des utilisateurs de mandriva s'est retrouvée autour d'une idée commune. Même d'anciens utilisateurs partis depuis longtemps sont revenus pour participer au développement de mageia.

Une association (française) a vu le jour, afin de coordonner tout ça. En quelques semaines, un site multilangues à été créé, des serveurs ont été généreusement prêtés afin d'accueillir les dépôts de paquetages et un logo a été choisi parmi ceux proposés par la communauté.

Le but des développeurs, avec cette nouvelle distribution, est de palier à tous les manques de mandrivasoft : Faire une distribution par et pour la communauté, sans avoir a se soucier de l'aspect commercial. Réellement fédérer une communauté en communiquant vers elle. Et écouter les utilisateurs pour que Mageia soit la meilleure possible pour tous. (pas de date de sortie pour l'instant, mais ils visent le mois d'avril). Actuellement, ils sont en train de re-compiler tous les paquetages à partir des sources de Mandriva en enlevant les références à cette dernière.

Mais, sans pour autant tourner le dos à Mandriva. Dans l'idéal, ils aimeraient travailler avec Mandriva plutôt que contre eux...

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Car Mandriva n'est pas morte, contrairement à ce que l'on a pu lire. Une version 2011 est prévue pour juin.

Par contre, certains changement vont avoir lieu. Notamment, en ce qui concerne la fréquence des sorties qui passera à une seule par an avec une version intermédiaire de mise à jour uniquement (pas de version majeure avec changement de version des logiciels) .

L'autre changement est que Cooker, la version de développement devrait passer en rolling-release. Ce qui veut dire qu'elle ne sera plus jamais gelée, mais continuera à évoluer en permanence.

Autre changement important, il n'y aura plus de versions One et Free, mais plutôt un seul DVD qui fera à la fois live CD et média d'installation via un menu au démarrage (comme Ubuntu le fait avec son live-cd).

 

By lebipbip